Existe-t-il une typologie des locaux communautaires ?

Il y a différentes catégories de zonage et différents types d’immeubles qui peuvent accueillir une programmation communautaire. En sommes, les organismes peuvent être locataires ou propriétaires, mais, dans les faits, les contextes d’occupation sont plus nombreux. Voici les principaux modèles d’occupation communautaire.

Immeuble commercial

À ce jour, il n’existe aucun incitatif pour favoriser l’occupation de locaux commerciaux par les organismes. Ces espaces sont généralement les plus disponibles sur le marché locatif, en raison de leur nombre important mais ils sont généralement les plus chers au pied carré, surtout dans les quartiers centraux. Il reste que ce type de local est généralement bien situé et que leur aménagement peut être adapté pour les personnes à mobilité réduite (rez-de-chaussée, rampe d’accès, etc.).

Immeuble institutionnel public

Un ou plusieurs organismes peuvent occuper un espace loué à une commission scolaire, à un office d’habitation, à une municipalité ou à un ministère. Ce type d’entente d’occupation peut être avantageux financièrement pour les organismes. Tout compte fait, ces ententes d’occupation se font de gré à gré selon la disponibilité des locaux et selon la vision des décideurs et des gestionnaires à reconnaitre la contribution des organismes qui en font la demande. Il arrive que leur vision change, comme plusieurs organismes montréalais l’ont vécu en 2015 lors de la reprise de bâtiments scolaires par une commission scolaire.

Immeuble public géré par un OBNL

C’est une forme de centres communautaires dont les bâtiments sont publics et la gestion est assumée par un OBNL tiers. Il peut y avoir plusieurs organismes logés et il y a généralement certains espaces dont les usages sont partagés (accueil, salle de réunion, cuisine, etc.). Ces équipements ne sont pas développés dans tous les quartiers montréalais et leur accessibilité est souvent contingentée puisqu’il n’y en a pas suffisamment.

Bâtiment religieux

Plusieurs bâtiments religieux rendent des locaux disponibles aux organismes communautaires. Malgré des conditions d’occupation variables selon le territoire et selon la confession à qui ils appartiennent, on perçoit une certaine précarité pour la durée de l’occupation puisque les décisions relatives à la gestion du patrimoine relèvent d’intérêts privés (paroisse, fabrique, diocèse, etc.). Aussi, il arrive que ces bâtiments vieillissants proposent des locaux nécessitant des travaux (ce qui peut d’ailleurs être le cas avec différents types de bâtiments). En plus du coût du loyer, les locataires de ce type d’espace doivent assumer des taxes foncières, et ce, même si le locateur est un OBNL et que le locataire l’est aussi.

Formule coopérative ou collective

Ce type d’occupation est souvent née d’un rassemblement de plusieurs organismes avec des besoins en locaux et qui ont pu dénicher un terrain ou un bâtiment pouvant être adapté pour accueillir différents organismes. La gestion immobilière se fait par un OBNL, et la cohabitation est généralement structurée par un projet ou par une vision commune. Le partage de ce type de bâtiment vient généralement avec une implication importante des occupants pour maintenir toutes les tâches de gestion et d’entretien de l’immeuble. Cette catégorie comprend différents exemples récents et moins récents qui présentent des conditions d’occupation très variables. Aussi, il arrive que ce genre de projet inclue d’autres activités à but non lucratif, comme du logement social.

Occupation privée

Certains organismes ont acheté un bâtiment ou un local qu’ils partagent, ou non, avec d’autres organismes. On remarque que ce sont généralement des organismes plus vieux et qui ont pu se saisir d’une occasion d’acquisition immobilière quand le marché immobilier montréalais était plus accessible.